Passionnée par le métier de réalisatrice, elle a commencé en tant qu’amatrice, pour poursuivre, par la suite, des études en cinématographie pour se professionnaliser dans le domaine. Elle crée le premier festival international du film de la protection de l’enfance et de la jeunesse « International Children Care Film Festival ».
Fh2mre : Quel est votre parcours ?
Malika Zairi : Après avoir travaillé dans le secteur social et notamment en protection de l’enfance, j’ai décidé il y a 8 ans de poursuivre mon engagement par et à travers le cinéma social. C’est ainsi que j’ai écrit, réalisé, produit, distribué plusieurs courts métrages qui ont voyagé à travers le monde et dans de très nombreux festivals du film au Maroc. Ils ont remporté de nombreux prix. D’abord autodidacte, j’ai ensuite suivi de nombreuses formations et j’ai intégré plusieurs résidences d’écriture en France et au Maroc avec le dispositif Méditalent pour mon projet de premier long métrage fiction qui abordera les droits des femmes et la protection de l’enfance et qui sera réalisé au Maroc fin 2023. En 2019, j’ai créé le premier festival international du film de la protection de l’enfance et de la jeunesse.
Fh2mre : Qu’est-ce qui vous inspire dans le métier de réalisateur ?
Malika Zairi : Écrire des histoires pour ensuite les raconter en images me passionne. Réaliser des films engagés m’anime de l’intérieur. Je me dis qu’à ma petite échelle, je peux, grâce à l’image, faire avancer certaines causes dans le monde.
Fh2mre : Quels sont les sujets que vous abordez dans vos films ?
Malika Zairi : Mes sujets sont l’enfance, la jeunesse, la femme, la famille, l’éducation, les droits humains.
Fh2mre : Parlez-nous du « International Children Care Film Festival ».
Malika Zairi : J’ai créé l’International Children Care Film Festival en 2019. C’est le premier festival au monde de la protection de l’enfance et de la jeunesse. Sa première édition aurait dû se tenir en 2020. Avec la crise sanitaire mon festival a été reporté 3 fois. Dès la réouverture des salles de cinéma nous avons tenu cette première édition. Aucune institution n’a soutenu financièrement mon festival et j’ai dû l’autofinancer. Personne n’y croyait mais je suis allée jusqu’au bout de mon défi, au nom de la protection de l’enfance et de la jeunesse, pour rendre visible ce qui reste encore trop invisible aux yeux du monde.
Fh2mre : Sur quelle base avez-vous choisi le Maroc comme invité d’honneur dans cette édition ?
Malika Zairi : En qualité de marocaine résidant à Paris, c’est tout naturellement que j’ai mis mon pays à l’honneur pour cette deuxième édition. Je ne me suis pas posée de question. C’était le Maroc en premier pays invité d’honneur pour mon festival.
Fh2mre : Quels sont vos objectifs à travers cette deuxième édition ?
Malika Zairi : Mes objectifs sont de sensibiliser et promouvoir la protection de l’enfance et de la jeunesse par et à travers l’image. Plus nous en parlerons, plus nous pourrons prévenir des situations de maltraitance.
Fh2mre : Comment pouvez-vous contribuer à la protection de l’enfance à travers le cinéma ?
Malika Zairi : En organisant des projections débats autour de films en lien avec la protection de l’enfance et de la jeunesse, nous contribuons : aux prises de conscience des enfants, des jeunes mais aussi des adultes, à la prévention des situations de maltraitance. Nos projections débats contribuent aussi à faire du repérage auprès du public présent.