L’association Divers-City lancera la deuxième édition de Diwan awards, le 21 février 2014 à Bruxelles. Active dans la promotion des talents issus de la diversité, cette association édite également le magazine AYWA. Said EL Maliji, l’un des initiateurs du Diwan awards nous informe sur cet événement.
La Fondation : Comment vous est venue l’idée d’organiser le diwan awards ?
Said El Maliji : Actifs dans le community branding (communauté de marque) au service des Marocains de Belgique depuis une quinzaine d’années, Said El Maliji et Fatima Abbach ont développé un certain nombre d’initiatives et d’outils afin de présenter notre communauté sous son meilleur jour. Il y a notamment un magazine « Aywa » qui traite des ressources humaines de notre communauté et de ses nombreux talents. Les Diwan Awards sont la résultante de plusieurs constats, de plus en plus partagés. D’une part, l’existence d’une communauté de Marocains résidant à l’étranger de plus en plus nombreuse et activement impliquée dans la vie économique, sociale, politique et artistique des pays d’accueil, mais avec un déficit d’image. Il y a des individualités remarquables, souvent reconnues mais la notoriété de la communauté, du groupe, n’est pas ce qu’elle devrait être. D’autre part, depuis les premières migrations massives de travailleurs marocains, nous sommes dans certains pays à la 3ème voire la 4ème génération, il nous a semblé opportun de créer les conditions pour renforcer les liens entre ces jeunes profils et le pays d’origine. La reconnaissance des talents et compétences marocains dans le pays d’accueil à travers la remise d’un prix – que nous avons intitulé « Diwan Awards » répond à ces deux attentes. Il s’agit d’un événement fédérateur, « médiagénique » qui montre des femmes et des hommes, nombreux, qui offrent le meilleur de leurs talents, de leur intelligence et de leur créativité. L’appui des autorités locales confère au prix sa dimension de reconnaissance. Le soutien des autorités marocaines à cette initiative démontre, si besoin était, que le pays d’origine reconnaît aussi et rend hommage à ses meilleurs représentants à l’étranger. C’est une première et elle répond à une réelle attente de toutes les parties prenantes.
La Fondation : Comment procédez-vous pour le choix des lauréats ?
Said El Maliji : Après avoir fait plusieurs simulations sur un panel de références, nous avons opté pour le vote en deux phases. La première, dite « ouverte » est un appel à candidatures dans un laps de temps défini, via les réseaux sociaux, les questionnaires Field (enquêtes menées par des étudiants qui sillonnent les quartiers, les événements), et les sondages en ligne afin que les candidatures soient proposées par des tiers, ou par soi-même (on peut proposer sa candidature) avec une indication du domaine de compétence. L’organisation se charge de vérifier la viabilité des candidatures les plus plébiscitées. Les 3 premiers candidats dans chaque catégorie sont alors contactés afin de les informer de leur score et de leur proposer, après leur accord, une participation à la phase finale du concours. Ils deviennent des nominés dans une phase de vote « fermée ». On ne peut voter que pour les nominés (formulaire à choix multiples) avec une date de clôture. Les résultats sont divulgués lors de l’événement Diwan Awards.
La Fondation : Quels seront les moments marquants de la deuxième édition prévue pour le 21 février 2014 à Bruxelles ?
Said El Maliji : L’événément Diwan Awards 2014 est organisé dans le cadre des 50 ans de l’immigration marocaine. Cela lui confère un caractère particulier. Quel meilleur symbole pouvions- nous imaginer que de présenter, à l’occasion de ce demi-siècle d’histoire, des enfants et petits -enfants de mineurs et d’ouvriers devenus médecins, cadres, ingénieurs, entrepreneurs, experts…La remise d’une douzaine de prix sera entrecoupée par des performances artistiques et des animations. Une soirée présentée par deux icônes de la télévision en Belgique d’origine marocaine devant un parterre de 750 invités, des ministres de premier plan de Belgique et du Maroc, des personnalités du monde de l’entreprise et de la presse… Le programme est en cours de finalisation, mais on peut déjà vous dire que la remise des prix sera entrecoupée par des animations et des performances artistiques.
La Fondation : Comment le magazine AYWA contribue à promouvoir la diversité ?
Said El Maliji : Aywa magazine est devenu, en 3 ans, la référence media pour la promotion de la diversité active à Bruxelles. Une niche en termes de segments qui répond à une réelle attente des publics qui constituent nos audiences. Compétences, associations, institutions, étudiants… Le magazine est bilingue, gratuit et d’excellente facture tant en termes de contenu que d’esthétique (un magazine élégant). Il s’invite dans les lieux de rencontre et de vie de nos lecteurs. Il va en quête de talents et de compétences et de ceux qui les emploient : entreprises, institutions… Les entrepreneurs et les professions libérales sont également des corporations très en vue dans nos éditions.