La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger organise depuis 1992 des rencontres religieuses pendant le mois de Ramadan dans les différents pays d’accueil. Pour en savoir plus sur ces rencontres, nous avons rencontré Mohsine Benzakour, professeur de l’enseignement supérieur en psychologie sociale et en pensée islamique contemporaine à l’université Chouaib Doukkali à El Jadida. Il participe à l’animation des rencontres religieuses organisées par la Fondation depuis 2007. Sa première mission était à Dakar au Sénégal. Depuis, il anime des tables rondes, des rencontres et des cours sur l’Islam dans plusieurs villes européennes.
Entretien avec Mohsine Benzakour
La Fondation : En quoi consiste l’animation religieuse pendant le mois de Ramadan dans les pays d’accueil ?
Mohsine Benzakour : Les Musulmans en général et les Marocains en particulier, ont un grand besoin de vivre des moments de piété et de renouer avec les fondements de l’Islam dans une approche plus au moins académique en ce mois de Ramadan fortement chargé symboliquement. Dans cet état d’esprit, la Fondation Hassan II en collaboration avec les associations locales élaborent leur programme pour organiser des causeries (dourouss) au sein des mosquées. Je participe également aux colloques et parfois j’anime des débats sur l’Islam afin de mieux communiquer avec les jeunes et de transmettre plus facilement les valeurs de tolérance, de convivialité et d’ouverture sur l’autre.
La Fondation : Quels sont les thèmes abordés lors de ces veillées religieuses ?
Mohsine Benzakour : Les thèmes diffèrent selon deux variables : les événements religieux qu’il faut célébrer et les sujets qui touchent la vie religieuse et sociale des musulmans des pays d’accueil : l’Exégèse, le Fiqh, la Foi, la Fraternité, la Solidarité, la Piété, l’Education, l’Effort, le Pardon, l’Amour, le bon voisinage, la femme…
La Fondation : Comment les MRE accueillent ce programme religieux ?
Mohsine Benzakour : Je ne peux qu’exprimer ma joie et ma grande satisfaction de l’impact sur nos Marocains résidant à l’étranger, qui à travers leurs questions permanentes, leur assiduité, leur participation active et leurs ferventes déclarations démontrent leur volonté de perpétuer ce programme religieux qui les attache encore plus à leur religion et à leurs origines.
La Fondation : Qu’en est-il de la participation des jeunes et des femmes ?
Mohsine Benzakour : Selon ma propre expérience, je note avec grand bonheur cet intérêt croissant des femmes et surtout des jeunes pour leur religion et leur attachement à leur identité culturelle. Ils cherchent à nourrir leur plaisir des sens, leurs sentiments de sécurité, de reconnaissance, d’appartenance et à communiquer des opinions, des valeurs, et des croyances, en assistant ardemment à la plupart des rencontres. De plus, ils tiennent à rester en contact avec moi après le mois de Ramadan à travers les réseaux sociaux, chose que je n’hésite pas faire avec joie.