La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger a organisé un séminaire international, sous le signe « les liens intergénérationnels chez les Marocains en situation migratoire », et ce, le 03 et le 04 janvier 2013 à Rabat. Ceci s’inscrit dans le cadre de l’intérêt particulier que porte la Fondation à la communauté marocaine partout dans le monde et son souci permanent de connaître ses besoins et attentes.
Ce séminaire met en lumière l’état des lieux des relations sociales entre les générations. Pour ce, des chercheurs et universitaires se sont réunis pour exposer leurs constats et propositions afin d’améliorer la vie des Marocains en terre d’accueil. Parmi eux, Omar Samaoli, Gérontologue, Observatoire du vieillissement en Méditerranée, France ; Aurora ANGELI, socio-démorgraphe, université de Bologne, Italie ; Souad Bensalah-Mekkes, universitaire, Allemagne ; Dr Bernard Vercruysse, conseiller auprès du ministère de la santé, Belgique ; Michel Caudron, consultant en ingénierie gérontologique ; Rajae Serrokh, chef de projet, Belgique ; Abdelhalim El Madkouri, chercheur, pays-bas, Fatima Mezzouj, universitaire, France ; Sandra Dachraoui Joua, psychologue clinicienne, France et Mohamed Ajouaou, universitaire, Pays-bas.
Cette rencontre s’est organisée autour de trois axes : l’éthique du lien, des transmissions et de la solidarité entre les générations ; genre, transmissions et liens intergénérationnels ; et, pratiques sociales et culturelles à l’épreuve de l’immigration. Plusieurs problématiques ont été abordées notamment le regroupement familial tardif qui engendre une relation de déchirement entre les parents et les enfants, ce qui représente une expérience douloureuse et qui marque inéluctablement les liens affectifs. Ceci était mis en exergue à travers les différents témoignages. L’état des lieux en Italie et les problèmes de scolarisation qui affectent les relations intergénérationnelles. La présentation de « la maison Biloba », en Belgique, qui est une quinzaine de logements individuels conçus pour des seniors autonomes pour leur permettre d’y demeurer le plus longtemps possible en s’y sentant chez eux. La précarité d’un grand nombre de femmes en Belgique, qui sont confrontées à des barrières de la langue et qui souffrent de solitude. L’épanouissement de la femme marocaine aux pays-bas et son ascension sociale croissante. Les familles face aux troubles d’Alzheimer. Les questionnements liés à la fin de vie, entre mourir au pays ou au pays d’accueil…
De surcroît, cet événement était l’occasion de diffuser deux documentaires « Moi, mes parents et mes grands parents. Moi, mes enfants et mes parents. Moi, mes enfants et mes petits enfants » de Manon Segard, yahya Mokhtar et Khalil Tahiri, et « A better Life » de Karin Junger. Ces créations artistiques représentent des aspects de la vie des Marocains en situation migratoire. Une séance de témoignages était également parmi les activités établies. Un programme riche et varié, et une ambiance conviviale qui a fait de ce séminaire, un trait d’union entre la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger et les différents acteurs de l’immigration.