Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé, au Luxembourg, une déclaration politique conjointe ouvrant la voie à une coopération longue et étroite en matière de migration et de gestion de la circulation des personnes.
Cette déclaration politique, qui définit les objectifs du partenariat pour la mobilité et les priorités du Maroc et de l’UE dans ce domaine, a été signée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, et la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cécilia Malmsstrom, ainsi que par les ministres de la migration des neuf Etats membres de l’UE participant au partenariat (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Royaume-Uni).
Le Maroc est ainsi le premier pays du pourtour méditerranéen avec lequel l’UE s’engage dans un tel partenariat qui devra aboutir à la mise en place d’un ensemble de mesures à même de permettre une bonne gestion de la circulation des personnes entre les deux parties.
Le partenariat dans le domaine de la migration et de la mobilité a notamment pour objectifs de mieux informer les compétences marocaines sur les offres d’emploi, d’études et de formation disponibles dans l’UE et à faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et universitaires. Il permet aussi au Maroc et à l’UE d’engager les négociations sur un accord de facilitation des procédures d’octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes d’affaires avec la possibilité, à long terme, de soutenir une évolution vers une pleine mobilité des citoyens marocains sans visa.
Dans le cadre de ce partenariat pour la mobilité, l’UE s’engage à aider le Maroc à renforcer sa capacité sur les plans législatifs, institutionnels et opérationnels dans tous les domaines liés à la migration, y compris pour prévenir et lutter contre la migration irrégulière, les réseaux de trafic de migrants et de traite d’êtres humains et pour la mise en place d’un système national d’asile et de protection internationale.
Pour maximiser l’impact positif de la migration sur le développement, l’UE entend également fournir un soutien renforcé aux efforts de mobilisation des compétences des binationaux pour contribuer au développement du Maroc ainsi qu’aux initiatives de développement portées par les ressortissants marocains dans l’UE.
Le Maroc est le cinquième pays avec lequel l’UE signe un Partenariat pour la mobilité après la Moldavie et le Cap-Vert en 2008, la Géorgie en 2009 et l’Arménie en 2011.
Pour la Commission européenne, l’engagement du Maroc et l’UE dans un processus de négociations en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la mobilité et de la migration marque un moment important dans la consolidation des relations entre les deux partenaires. Il traduit également la volonté de Bruxelles de continuer à coopérer activement avec ses partenaires du Sud sur la question de la mobilité et de la migration.
Les partenariats pour la mobilité constituent un cadre flexible, juridiquement non contraignant, pour la bonne gestion de la circulation des personnes entre l’UE et un pays tiers. Ils visent, grâce au dialogue et la coopération, une gestion commune et responsable des flux migratoires dans l’intérêt de l’Union, de ses partenaires et des migrants eux-mêmes.
MAP / 21-06-2013