L’apport des Marocains résidant à l’étranger au processus de développement durable, notamment au niveau local, a été au centre d’un forum qui a clos ses travaux, samedi à Taroudant, au terme de trois jours de débats avec la participation de représentants associatifs, d’universitaires et d’experts nationaux et étrangers.
Initiée par l’association Migrations et Développement, le forum est revenu sur 20 années d’actions au service du soutien au renforcement des infrastructures de base en milieu rural et à la réalisation de projets générateurs de revenus et ce, dans un cadre tripartite impliquant les associations locales, les associations des MRE, ainsi que le gouvernement.
L’accent a été mis également sur les perspectives de partenariat à venir dans un contexte marqué particulièrement par la crise financière qui touche de plein fouet un grand nombre de pays d’accueil.
S’exprimant à cette occasion, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maazouz, a salué les avancées réalisées par l’association Migration et développement dans un ensemble de régions au Maroc, un engagement qui favorise, selon lui, le renforcement des rapports liant les MRE avec leurs régions d’origine et facilite le transfert des compétences et des opportunités d’investissement.
« Avec notre contribution à tous et celles de centaines d’autres associations de MRE dans le pays d’accueil, nous œuvrons pour la diversification des transferts constructifs culturels, sociaux, technologiques, économiques, de compétence et de mode de vie, entre le pays d’origine et les pays d’accueil, dans les deux sens », a dit le ministre lors de la séance de clôture à laquelle assistait également le ministre de l’Artisanat, Abdessamad Kayouh.
Le forum de Taroudant se tient dans une conjoncture internationale caractérisée par la prévalence d’une crise économique foudroyante et les émigrés en sont la première victime, a-t-il par ailleurs souligné, estimant que le co-développement doit prendre en considération les communautés des migrants dont les droits à la santé, à la retraite, à la formation, à la culture, bref à la dignité de vie tout court, sont progressivement et officiellement érodés.
Pleinement conscient de ces enjeux, le Maroc, a indiqué M. Maazouz, déploie des actions cohérentes où l’intégration dans le pays de résidence, la préservation de l’identité et la participation des MRE dans les chantiers de développement durable de leur pays sont des axes stratégiques.
Avec plus de 4 millions de Marocains du monde, dont près de 400.000 hautement qualifiés, le Maroc dispose d’un réseau de connexion internationale capable d’être le catalyseur de synergies sur les plans intellectuel, culturel, diplomatique, social et économique au service de la dynamique de développement que vit le Royaume.
Selon les initiateurs du forum, les actions de co-développement à envisager dans les prochaines années doivent essentiellement prendre en compte deux impératifs: garantir un développement le plus inclusif possible et tenir compte des changements climatiques, dont l’impact est de plus en plus important.
Au cours de cette rencontre, des conventions de partenariat pour faciliter les projets de développement local ont été conclues par l’association migration et développement, notamment avec la Faculté polydisciplinaire de Taroudant.
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